Article paru le 04/10/2017
https://www.leparisien.fr/beauvais-60000/beauvais-en-voiture-electrique-sur-la-route-de-l-emploi-04-10-2017-7308432.php
Treize jeunes du quartier Saint-Lucien, qui participent à un chantier d’insertion, découvrent les possibilités de mobilité qui s’offrent à eux.
Ils alignent les voitures, des petites Twizy électriques bleues, tels des professionnels. Ce mercredi matin, un défilé de ces modèles écologiques a animé le parvis de la mairie de Beauvais. Pourtant, derrière les volants, 13 jeunes du quartier Saint-Lucien dépourvus de permis de conduire. Mais tous participent au chantier d’insertion des berges du Thérain, lancé en septembre. D’un nouveau genre, celui-ci propose notamment à ses participants, des jeunes âgés de 16 à 24 ans, d’apprendre à se déplacer pour (re) trouver du travail.
Ainsi, depuis trois semaines, TousMobile les accompagne pour leur donner les connaissances de base concernant le fonctionnement des moyens de transport à leur disposition. Ils ont même passé leur permis AM (ancien brevet de sécurité routière) qui permet la conduite de ce genre d’auto. « Aucun d’entre eux n’a le permis B traditionnel, mais ils peuvent se déplacer. C’est essentiel pour trouver du travail ou une formation et pouvoir s’y rendre par la suite », présente Farid Saada, le président de l’association.
« On a besoin de se déplacer »Autour du projet nommé « Paris Express », ces jeunes ont donc pris la route, direction Paris et l’Assemblée nationale, qu’ils visiteront ce jeudi. Depuis deux jours, ils ont travaillé les itinéraires qu’ils pourront emprunter avec leur Renault électrique ne pouvant excéder les 47 km/h. Ils ont aussi dû trouver un point de recharge, puisque leurs petits bolides ne disposent que de 70 km d’autonomie.
Après avoir poncé la barrière sur les bords du Thérain dans le cadre du chantier d’insertion, cette activité ludique sonne comme une récompense. « Pour retrouver du travail, cela peut donner un coup de main. On a besoin de se déplacer de toute façon », apprécie Dimitri, 22 ans. « A conduire, c’est simple comme tout. Il n’y a que deux pédales, on ne peut pas se tromper », s’amuse Benjamin, 23 ans. « J’ai failli toucher un trottoir », souffle Bryan, 18 ans.
Il est 11h30 lorsque le convoi s’élance vers Méru, puis Franconville (Val-d’Oise), où leurs voitures doivent recharger leur batterie dans un célèbre magasin de mobilier. Arrivée à l’Assemblée nationale pour une visite avec le député (LR) Olivier Dassault ce jeudi matin. Au total, ils auront passé plus de dix heures sur la route.
leparisien.fr